Cercle de lecture de la Parentaise #4


Notre dernière soirée fut encore très riche. Cette fois-ci nous avions tous lu Laurent Gaudé pour l'occasion.  Nous avons échangé sur nos ressentis, sur le style de l'auteur, ses références à la mythologie, à l'Histoire, son attachement à la Méditerranée, sa voix de poète qui veut dire les souffrances, les choeurs qui s'invitent dans ses romans et ses pièces pour faire résonner le poids de l'Histoire, l'importance des femmes dans ses oeuvres, leur force malgré tout ce qu'elles endurent...



Ghislaine nous a parlé de Danser les ombres. Elle a trouvé l'écriture très exigeante, même si ce n'est pas difficile à lire. Beaucoup de passages lui ont plu même si la lecture n'a pas été facile du fait du sujet (le tremblement de Terre d'Haïti). Elle a aimé l'idée d'enterrer les morts pour trouver la paix, la confusion qui s'installe entre les morts et les vivants et cette personnification de la mort.

Céline nous a parlé de Salina les trois exils. Un bébé arrive dans une tribu, pleure sans fin. C'est tout un combat pour vivre. Quand elle grandit et tombe amoureuse, on lui impose le choix d'un autre homme. Elle doit lutter encore...
Elle a trouvé le roman très accessible, c'est le récit d'une femme guerrière, on suit tout son cheminement. Elle a particulièrement aimé la mission que chacun de ses enfants a eu dans sa vie à elle.

Catherine nous a parlé de Dans la nuit Mozambique et notamment de la nouvelle Colonel Barbaque. Pendant la Grande Guerre, le héros est sauvé par un africain mais son copain meurt. Il rentre chez lui mais, abimé par la guerre, il ne peut plus reprendre sa vie d'avant. Il part en Afrique pour se rapprocher de son ami. En très peu de pages on plonge dans des scènes très réalistes. C'est une belle histoire.

   

Franck nous a parlé de La mort du Roi Tsongor. L'écriture est simple et on est tout de suite dans l'ambiance, c'est efficace, on rentre très vite dedans. Mais le sujet est fort et pas facile, il faut être prêt! Il a lu aussi Eldorado et a aimé cette impression qui en ressort qu'on est tous réfugiés, qu'on ne choisit pas toujours où on va. Il a trouvé tout de même ces deux romans assez sombres et se demandait si c'était le cas de tous les Gaudé. On a donc échangé sur le sujet, nous n'avions pas cette impression, malgré des sujets durs en effet et Franck est reparti avec Salina et Nous l'Europe...

De mon côté, j'ai parlé de Nous, l'Europe: Banquet des peuples, dans lequel l'auteur se livre, comme il l'avait fait dans De Sang et de Lumière. C'est un long poème qui nous fait replonger au coeur de la création de l'Europe, qui nous fait voyager pour en comprendre les failles, la grogne, les envies, les enjeux, les espoirs. J'ai aimé ce poème, son engagement, ses racines, j'ai aimé la personnification de cette Europe et la façon dont il conclut ce poème.






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