Marguerite

 de Jacky Durand


J'avais passé un tellement bon moment avec Les recettes de la vie de cet auteur que j'étais ravie de le retrouver dans son premier roman.

Il met à l'honneur ici les femmes pendant la guerre en mettant en lumière leur quotidien. J'ai apprécié qu'il commence son récit par cette dure scène où Marguerite est tondue, avant de revenir en arrière. D'emblée on sait vers où on va, l'auteur nous épargne ainsi une certaine tension et on peut se concentrer davantage sur tout ce qui entoure cette femme, sur les défis surmontés jour après jour. Le roman nous montrera avec beaucoup de finesse que tout n'est pas aussi simple que cette scène d'ouverture pourrait le laisser penser. 

J'ai accroché dès les premières pages avec cette héroïne, qui a cette force, cette détermination dans le regard. Ce sentiment s'est renforcé au fil des pages quand on apprend à la connaître, alors qu'elle est jeune mariée et qu'à peine installés dans leur nouveau chez-eux ils doivent vivre la séparation à cause la mobilisation de son mari. 

J'ai trouvé beaucoup de tendresse dans la description du quotidien de Marguerite : ses attentes de jeune femme mariée, son inquiétude quand la guerre lui prend son jeune époux, la façon dont elle se languit de lui, sa générosité et les belles rencontres qu'elle fait. Mais en même temps, on perçoit aussi très clairement les violences qu'elle subit : l'arrachement, la pression sociale, les propos et gestes déplacées, le manque...

Une très belle lecture qui sonne comme un hommage à toutes ces femmes et à ce qu'elles ont vécu.

Je remercie les éditions Folio pour ce partenariat!

Présentation de l'éditeur:

« Elle sait que les femmes dans la guerre sont toujours regardées comme des êtres vulnérables, des proies faciles, même si elles remplacent les hommes. »

Août 1939. Qui peut se douter de ce qui va se déchaîner, dévaster tant de vies ? Marguerite est à son bonheur, son mariage avec Pierre, dans leur petite maison de l’est de la France. Un mois s’écoule avant que Pierre ne soit mobilisé. Pour survivre dans la France occupée, Marguerite prend un emploi à la poste. Elle doit affronter la solitude et la dureté d’un monde de plus en plus hostile. Mais elle découvre aussi, peu à peu, sa propre force, celle de l’amitié, et des émotions qui l’agitent. Lorsqu’elle rencontre Franz, un soldat allemand, toutes ses certitudes vacillent. Quel que soit le prix à payer, Marguerite se veut maîtresse de sa vie, de son corps et de ses sentiments.

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