Le rire du cyclope

de Bernard Werber



Voilà un moment que quelques Werber trainent dans ma PAL. Je n'ai rien lu de lui depuis Le miroir de Cassandre il y a 8 ans, si ce n'est une nouvelle par ci par là. C'est un auteur que j'affectionnais particulièrement et j'appréhendais un peu nos retrouvailles!

Je suis vraiment contente d'avoir saisi ce roman sur mes étagères car j'ai passé un bon moment!
Certes on est loin de ce que j'avais ressenti à la lecture des fourmis, des thanatonautes ou de l'empire des anges mais j'étais contente de retrouver Lucrèce et Isidore, des héros atypiques que j'avais déjà rencontrés dans le père de nos pères et l'ultime secret.
J'ai été surprise de ne pas vraiment les reconnaitre, je ne revoyais pas du tout Isidore comme cela physiquement et c'est au niveau du caractère que Lucrèce m'a étonnée. J'avais dû faire un mic mac des deux...

J'ai beaucoup apprécié la forme morcellée du texte, chère à l'auteur. Il entrecoupe le récit d'anecdotes historiques et de blagues. J'ai partagé nombre d'entre elles avec mon mari lors de la lecture et j'ai eu plusieurs fou rires. Ça fait beaucoup de bien!! Rien que pour ça, ça valait le coup. Et puis quel bonheur d'avoir l'impression que toute ma culture humoristique se retrouvait là. En effet j'y ai trouvé dans les premières pages l'histoire du trou du cul qui veut être le chef qui m'a été apprise toute petite par mon père (avec une anecdote cocasse sur son lieu de travail) et récemment encore transmise à ses petits enfants. Plus tard je tombe sur celle qui est "ma blague culte", imparable, celle de la mite géante (sauf que la mienne se situe dans le désert). Et là clou du spectacle, dans la postface, l'auteur parle de la balle de tennis jaune... Gros coup au coeur car je suis fan de l'histoire de la balle de ping pong verte (une variante bien sur!) Je me souviens encore du jour où on me l'a racontée en classe de découverte il y a plus de 30 ans, au grand détriment de mes parents, enfants et élèves que j'ai piégés depuis!

Quant à l'enquête de Lucrèce qui va fouiner dans les tréfonds et les coulisses de l'humour,  j'ai bien accroché aussi. Il y a de nombreux rebondissements, des mobiles surprenants, de la tension, du danger. Le duo finit par se reformer et par aller au bout du mystère de la Blague Qui Tue!

Un très bon moment!



Présentation de l'éditeur:

Le Cyclope est un célèbre humoriste à la mode qui meurt seul dans sa loge d'un fou rire. Simple incident cardiaque ou assassinat? Nos deux enquêteurs penchent pour la deuxième hyphothèse.
Ils découvrent en Bretagne une société secrète qui depuis plus de 3000 ans invente les fameuses blagues anonymes que tout le monde se raconte. Cette société essaie d'influer sur la société pour la rendre plus humaine ou tout simplement plus drole. Cependant le pouvoir du rire attire des convoitises, beaucoup veulent maitriser le rire des autres pour avoir un surplus de pouvoir politique, d'argent, de célébrité. Derrière les paillettes et la légèreté du monde des comique, un univers sombre et des enjeux inconnus du grand public se dévoilent. Et tous recherchent le Graal, la blague absolue auquel nul ne résiste. Isidore et Lucrèce devront rechercher au fond d'eux mêmes la force et la spiritualité capables de les faire accepter dans ce monde parallèle si peu connu. Et ils comprendront que la clef de l'enquête est la compréhension du phénomène même de l'humour.L'homme est le seul animal qui rit. Mais à quoi cela lui sert-il vraiment ?


Commentaires

  1. Je n'étais pas très chaude pour qu'il la raconte à Antony... Mais rien n'arrête ton père quand il se souvient d'une histoire drole!!!

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