Les cerfs-volants de Kaboul

de Khaled Hosseini


Quatrième de couverture:

Dans les années 70 à Kaboul, le petit Amir, fils d'un riche commerçant pachtoun, partage son enfance avec son serviteur Hassan, jeune chiite condamné pour ses origines à exécuter les tâches les plus viles. Liés par une indéfectible passion pour les cerfs-volants, les garçons grandissent heureux dans une cité ouverte et accueillante. Ni la différence de leur condition ni les railleries des camarades n'entament leur amitié. Jusqu'au jour où Amir commet la pire des lâchetés...

Eté 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux Etats-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. "Il existe un moyen de te racheter", lui annonce la voix au bout du fil. Mais ce moyen passe par une plongée au coeur de l'Afghanistan des talibans... et de son propre passé.


Mon avis:

Voici un très beau roman, qui fait mal par ce qu'il montre de la réalité humaine, que ce soit dans la situation afghane ou fin fond de notre être. Comment vivre avec cette culpabilité, la certitude d'avoir failli, trahi, d'être lâche.

Les premières lignes donnent le ton:

"Décembre 2001
Je suis devenu ce que je suis aujourd'hui à l'âge de douze ans, par un jour glacial et nuageux de l'hiver 1975. Je revois encore cet instant précis où, tapi derrière le mur de terre à demi-éboulé, j'ai jeté un regard furtif dans l'impasse située près du ruisseau gelé. La scène date d'il y a longtemps mais, je le sais maintenant, c'est un erreur d'affirmer que l'on peut enterrer le passé: il s'accroche tant et si bien qu'il remonte toujours à la surface. Quand je regarde en arrière, je me rends compte que je n'ai cessé de fixer cette ruelle déserte depuis vingt-six ans."
Amir et Hassan, frères de lait, élevés ensemble malgré leur différence de classe sociale, Kaboul avant, des batailles de cerfs-volants, espiègleries et complicité dans les rue de la ville.
Et puis ce jour glacial de l'hiver 75. Tout bascule. Amir devra vivre avec ce poids. Tout sacrifier pour continuer à vivre. A quel prix?
Des années plus tard il retourne dans son pays pour peut être trouver le chemin de la rédemption.

J'ai été touchée par ce roman qui prend au tripes. Les relations croisées entre Baba, Ali, Amir, Hassan, Rahim Kan sont très fortes; j'ai beaucoup apprécié ces différents personnages qui se complètent et s'aiment profondément. Seul Amir est empli de doute. On souffre avec lui de sa recherche de reconnaissance puis du prix de sa lâcheté.  J'ai aimé la complicité et l'humour dans la relation entre Amir et son père quand ils sont aux Etats-Unis.
J'ai également trouvé très intéressant de voir en fond l'histoire de ce pays et tout ce que son peuple a traversé. La vision des talibans par les afghans, l'évolution de la situation politique, le contraste entre le Kaboul d'hier et d'aujourd'hui.
Une très belle lecture.

Commentaires

  1. J'en garde un souvenir très fort, c'est un très beau roman pour mieux comprendre l'Afghanistan.

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    1. oui, il apporte un regard sur ce pays tellement différent de celui que véhicule l'occident.

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  2. Un auteur que je ne connais pas du tout mais je me ratrappe très bientôt avec Milles soleils splendides !

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    1. Je lirai ton avis avec beaucoup d'intérêt car je le lirai certainement!

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  3. J''avais trouvé ce livre bouleversant, ce fut d'ailleurs celui que j'avais préféré il y a deux ans. Je vais bientôt lire 1000 soleils splendides d'ailleurs.

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    1. Je vais certainement le lire aussi, j'en entends beaucoup de bien!!

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