Petits oiseaux

de Yôko Ogawa


Quatrième de couverture:

Il est le seul à pouvoir apprendre la langue pawpaw afin de communiquer avec son frère aîné, cet enfant rêveur qui ne parle que le langage des oiseaux, n'emploie que ces mots flûtés oubliés depuis longtemps par les humains. Après la mort de leurs parents, les deux hommes demeurent ensemble dans la maison familiale. D'une gentillesse extrême, l'aîné, qui ne travaille pas, se poste chaque jour tout contre le grillage de la volière de l'école maternelle.
Peu à peu, la directrice remarque son calme rassurant pour les oiseaux, sa façon subtile de les interpeler, et lui confie l'entretien de la cage. Quant au cadet, régisseur de l'ancienne résidence secondaire d'un riche propriétaire du pays, le jardin de roses, les boiseries des salons, la transparence des baies vitrées sont à la mesure de son attachement pour les lieux de mémoire. Parfois, les deux frères décident de "partir en voyage".
Valises en main, ils font halte devant la volière. Ravis de palabrer avec les moineaux de Java, les bengalis ou les canaris citron, ils oublient dans l'instant tout projet de départ. Un jour pourtant le calme du quartier semble en danger, une enfant de l'école disparaît.


Mon avis:

C'est un titre que j'ai choisi et vers lequel j'étais ravie d'aller après ma belle découverte de cet auteur (La marche de Mina). Pourtant la magie n'a pas opéré et si j'ai retrouvé la douceur et la justesse, je n'ai pas du tout accroché avec ce roman. 

Le texte s'ouvre sur la mort de notre héros, le monsieur aux petits oiseaux. Page après page, on découvre son histoire, sa vie, son quotidien. Si je ne peux nier les qualités du style, le ton apaisant qui nous suit au fil de la lecture, je n'ai pas du tout aimé la façon dont chaque instant de la vie de cet homme est tourné vers son frère. On est bien au-delà d'une complicité et même si le lien qui les unit est très fort, je n'ai pas accepté le sacrifice qui en découle pour ce petit garçon. Il est le seul à comprendre réellement son grand frère (au delà même de son langage paw-paw), et même s'il est le lien de son ainé vers le monde réel, on ressent l'admiration que notre héros entretient pour son frère, comme si ce dernier avait accès à une vérité que lui ne peut qu'effleurer, vérité qui passe par le chant des oiseaux.

Certes notre monsieur aux petits oiseaux avait le pouvoir de faire en sorte que la vie de son frère soit la plus épanouie et la plus sereine paisible. C'est tout à son honneur d'y avoir veillé chaque minute. Mais même après son départ, il ne peut se défaire du poids de son frère. 
J'ai l'impression d'avoir suivi la vie d'un homme qui n'a pas vécu et ça n'a pas été agréable.



J'ai lu ce roman dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire, merci à Olivier de Price Minister pour l'organisation de cet évènement et l'envoi de ce livre! 
Pour accéder directement à la fiche produit, c'est par là!




Commentaires

  1. Ta chronique me fait penser à un roman qui m'a aussi déçu car le personnage s'était privé volontairement du bonheur de vivre '(La lettre oubliée). Je ne supporte pas le sentiment que ces livres génèrent et comprends assez bien ton ressenti au final.

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    1. Je ne connais pas ce roman, mais c'est tout à fait ça!

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