de Milan Kundera
Quatrième de couverture:
Mon avis:
Milan Kundera nous livre ici un ouvrage à mi-chemin entre le roman et l'essai philosophique.
Dès les premières lignes, il cite Nietsche et nous fait part de ses réflexions sur l'éternel recommencement... Puis, alors qu'il observe Tomas à la fenêtre, il nous tisse une histoire pour mettre en forme ses réflexions. Il nous avertit que tout cela est de la fiction et nous en apprend davantage sur les personnages qu'il crée. On saura tout de leurs pensées, leurs visions de la vie, de l'amour, de leurs rêves...
D'un côté Tomas qui s'éprend sans trop comprendre de Tereza. Après un premier ménage il a brisé tous les liens avec sa famille et explore à fond les vertus de l'amour physique dans un équilibre parfait. Il va vivre avec cette jeune femme qu'il "recueille" dans sa vie mais ne changera pas sa vie de libertinage. Elle le sait, l'accepte mais en souffre...
On suit aussi Sabina, qui est son pendant féminin ; elle trahit, fuit, toujours plus loin. Franz croisera sa vie et quittera tout pour elle, il y perdra tout, mais y gagnera une nouvelle vie, une liberté.
Ces portraits sont sur un fond politique très difficile: le printemps de Prague. C'était très intéressant pour moi d'en apprendre davantage sur ces évènements.
A travers ses tranches de vie, Kundera nous fait réfléchir sur la vie, l'amour, sur la légèreté qui peut en devenir insoutenable et sur la lourdeur de la vie qui l'est tout autant. Il s'arrête à plus reprises pour reprendre d'une manière plus directe ses réflexions avec nous, puis reprend le cours du roman.
J'ai trouvé ce livre étrange dans sa construction, mais il se lit très facilement. J'ai eu plus l'impression d'échanger avec Kundera sur nos visions de la vie que de lire un roman... Oui échanger, car ce livre m'a amené à formuler plus clairement certaines réflexions justement...
Je ne peux pas vraiment dire que j'ai aimé ce livre, mais je l'ai trouvé très intéressant!
Quatrième de couverture:
Qu'est-il resté des agonisants du
Cambodge ? Une grande photo de la star américaine tenant dans ses
bras un enfant jaune. Qu'est-il resté de Tomas ? Une inscription :
il voulait le Royaume de Dieu sur la terre. Qu'est-il resté de
Beethoven ? Un homme morose à l'invraisemblable crinière, qui
prononce d'une voix sombre : Es muss sein ! " Qu'est-il resté
de Franz ? Une inscription : Après un long égarement, le retour. Et
ainsi de suite, et ainsi de suite. Avant d'être oubliés, nous
serons changés en kitsch. Le kitsch, c'est la station de
correspondance entre l'être et l'oubli.
Mon avis:
Milan Kundera nous livre ici un ouvrage à mi-chemin entre le roman et l'essai philosophique.
Dès les premières lignes, il cite Nietsche et nous fait part de ses réflexions sur l'éternel recommencement... Puis, alors qu'il observe Tomas à la fenêtre, il nous tisse une histoire pour mettre en forme ses réflexions. Il nous avertit que tout cela est de la fiction et nous en apprend davantage sur les personnages qu'il crée. On saura tout de leurs pensées, leurs visions de la vie, de l'amour, de leurs rêves...
D'un côté Tomas qui s'éprend sans trop comprendre de Tereza. Après un premier ménage il a brisé tous les liens avec sa famille et explore à fond les vertus de l'amour physique dans un équilibre parfait. Il va vivre avec cette jeune femme qu'il "recueille" dans sa vie mais ne changera pas sa vie de libertinage. Elle le sait, l'accepte mais en souffre...
On suit aussi Sabina, qui est son pendant féminin ; elle trahit, fuit, toujours plus loin. Franz croisera sa vie et quittera tout pour elle, il y perdra tout, mais y gagnera une nouvelle vie, une liberté.
Ces portraits sont sur un fond politique très difficile: le printemps de Prague. C'était très intéressant pour moi d'en apprendre davantage sur ces évènements.
A travers ses tranches de vie, Kundera nous fait réfléchir sur la vie, l'amour, sur la légèreté qui peut en devenir insoutenable et sur la lourdeur de la vie qui l'est tout autant. Il s'arrête à plus reprises pour reprendre d'une manière plus directe ses réflexions avec nous, puis reprend le cours du roman.
J'ai trouvé ce livre étrange dans sa construction, mais il se lit très facilement. J'ai eu plus l'impression d'échanger avec Kundera sur nos visions de la vie que de lire un roman... Oui échanger, car ce livre m'a amené à formuler plus clairement certaines réflexions justement...
Je ne peux pas vraiment dire que j'ai aimé ce livre, mais je l'ai trouvé très intéressant!
ce livre m'a plus, il est différent de mes lectures habituelles
RépondreSupprimeroui, des miennes aussi!! Merci pour ton passage!!
SupprimerJe dois t'avouer que Milan Kundera me fait un peu peur : j'ai dû le lire pour le bac de français, et cela n'avait pas été sans mal... Malgré cela, j'ai bien envie de m'y replonger, et ton article n'est pas fait pour m'arrêter :)
RépondreSupprimerje ne connais que ce titre pour l'instant... Tu avais lu quoi pour le bac???
SupprimerJ'avais beaucoup aimé ce livre, j'aurais bien envie de le relire un de ces jours.
RépondreSupprimerje crois que je le relirai aussi, il y a tellement dedans que selon l'âge et les circonstances, on doit le lire différemment!
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