Rêver

de Frank Thrillez


Quatrième de couverture:

Si ce n'étaient ses cicatrices et les photos étranges qui tapissent les murs de son bureau, on pourrait dire d'Abigaël qu'elle est une femme comme les autres.
Si ce n'étaient ces moments où elle chute au pays des rêves, on pourrait jurer qu'Abigaël dit vrai.
Abigaël a beau être cette psychologue qu'on s'arrache sur les affaires criminelles difficiles, sa maladie survient toujours comme une invitée non désirée. Une narcolepsie sévère qui la coupe du monde plusieurs fois par jour et l'emmène dans une dimension où le rêve empiète sur la réalité. Pour les distinguer l'un de l'autre, elle n'a pas trouvé mieux que la douleur.
Comment Abigaël est-elle sortie indemne de l'accident qui lui a ravi son père et sa fille ? Par quel miracle a-t-on pu la retrouver à côté de la voiture, véritable confetti de tôle, le visage à peine touché par quelques bris de verre ? Quel secret cachait son père qui tenait tant, ce matin de décembre, à s'exiler pour deux jours en famille ? Elle qui suait sang et eau sur une affaire de disparitions depuis quelques mois va devoir mener l'enquête la plus cruciale de sa vie. Dans cette enquête, il y a une proie et un prédateur : elle-même.



Mon avis:

Je n'avais pas lu de roman de Thilliez depuis Pandemia l'été dernier (mis à part une nouvelle: le clandestin). Comme à chaque fois, je me suis laissée prendre et n'ai plus pu lâcher le roman!

J'ai apprécié la forme particulière donnée au roman. On part d'un évènement daté en juin 2015 et qui ouvre le récit (l'incendie au lavoir) et d'un autre qui a manifestement tout déclenché en décembre 2014 : l'accident. Régulièrement le lecteur est projeté en avant ou en arrière dans le fil de l'histoire. On suit la goutte noire comme nous suggère l'auteur avant de nous embarquer. Elle nous indique quand se déroule l'action du ou des chapitres qui vont suivre et nous permet de la situer par rapport aux deux évènements cités.

Je n'ai pas du tout eu du mal à suivre et j'ai beaucoup aimé ces va-et-vient car ils permettent de voir l'évolution psychologique de notre héroïne. Pour une fois, il y a un décalage entre la tension du lecteur qui monte tout au long du roman et celle d'Abigaël que l'on trouve tour à tour à bout de nerf ou encore en possession de ses capacités de réflexion. J'ai trouvé très intéressant de nous mettre ainsi à distance de ce qu'elle vit. Malgré ça, je n'ai pas vu plus clair dans ses rêves ou ses passages éveillés, et j'ai apprécié le dénouement!

Un excellent moment de lecture, malgré la tension constante!
L'auteur nous offre également un petit bonus avec ce chapitre que l'on découvre après. Il a d'ailleurs un tout autre sens lu à la fin!


Commentaires

  1. J'ai aussi beaucoup aimé la construction du livre, et le sujet de la narcolepsie, du pain bénie pour un auteur comme Thilliez :)

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    1. En effet, il a bien su exploiter ce filon pour nous faire frémir!

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