La grèves des bàttu

d'Aminata Sow Fall

Quatrième de couverture:

Kéba-Dabo avait pour tâche, en son ministère, de "procéder aux désencombrements humains" : éloigner les mendiants de la Ville en ces temps où le tourisme, qui prenait son essor, aurait pu s'en trouver dérangé. Et son chef, Mour N'diaye, a encore insisté : cette fois, il n'en veut plus un seul dans les rues ; et ainsi fut fait.
Mais les mendiants sont humains, et le jour où, écrasés par les humiliations, ils décident de se mettre en grève, de ne plus mendier, c'est toute la vie sociale du pays qui s'en trouve bouleversée. A qui adresser ses prières ? À qui faire ces dons qui doivent amener la réussite?



Mon avis:

J'ai eu plus de facilité à entrer dans ce roman que lors de ma découverte de l'auteur (Le jujubier du patriarche). Ici on perçoit facilement les enjeux qui se jouent pour chacun des personnages. Si je n'ai pas ici non plus été emballée par l'écriture j'ai trouvé que par le biais de cette histoire, beaucoup de sujets importants étaient mis en avant. La vie des mendiants bien sûr avec leur organisation, leur détresse et leur amour propre (le titre étant également Les déchets humains). La condition des femmes avec la tirade de Lollie lorsque son mari prend une nouvelle femme, la pression qui pèse sur elle malgré les temps qui changent et le discours de sa fille. La politique africaine, l'asservissement devant l'Europe, les comportements écrasants de toubabs. Les croyances ancrées entre prières et charité, marabouts et sacrifices.
Un livre intéressant.

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