Les labours d'hiver

de Didier Conaille


Quatrième de couverture:

Août 1914. C'est l'époque de la fenaison pour le hameau de l'Huis Maugrit, dans le Morvan. Soudain résonne le tocsin, lugubre héraut de la guerre. Les hommes partis au front, les femmes n'ont d'autres ressources que d'embaucher à la mine voisine. A douze ans, l'énergique Marie, qui voulait devenir institutrice, doit se résigner à prendre en charge la petite ferme familiale. Avec son inséparable amie, Anne, elle traversera les dures épreuves de la guerre. Trois années passent. En 1917, un camp de prisonniers - dont la majorité sont des insoumis - est installé à la mine. L'un d'eux, Roland, noue des liens d'amitié avec les deux adolescentes et d'autres, bien plus tendres, avec la cousine de Marie, Lucienne. Mais celle-ci disparaît et seule Marie sait pour quelle raison. Avec l'après-guerre viennent la désillusion et l'exode rural. Nombreux sont ceux qui partent travailler en usine. Mais Marie résiste et s'accroche à sa terre. Un jour, Roland, qui avait quitté le pays, réapparaît...

Mon avis:

Ma mère a été enchantée par la lecture de ce roman. Elle aime les romans de terroir et elle a retrouvé dans ce texte un contexte culturel qui lui rappelait la vie des ses grands parents, qui l'ont élevée. Elle tenait à ce que je le lise, et le coeur encore rempli de l'affection que je vouais à mon arrière grand-père, j'avais un peu peur de devoir lui faire part d'une déception.

Et bien, heureusement je n'ai pas eu le temps de réfléchir d'avantage car je l'ai lu dans la journée, charmée par cette histoire familiale de paysans du Morvan. Marie a douze ans et elle a la chance de pouvoir vivre sa jeunesse dans les champs sans subir les corvées qui étaient de mise pour les enfants de son époque. Mais le tocsin retentit. 1914: la guerre et le départ de son père, puis de ses frères vont tout changer. 
J'ai plongé avec vraiment beaucoup de plaisir dans la vie de Marie, d'Anne et de Roland. Les problèmes rencontrés par ses paysans, leur combat pour garder leur terre. Et puis Marie a une force incroyable. J'ai vu avec plaisir s'épanouir en elle l'amour de sa terre, de son pays, et la fierté de faire vivre sa ferme. 

C'est vraiment très bien écrit. On sent tout l'amour de l'auteur pour les terres dont il parle, et alors que je ne suis pas adepte de la littérature de terroir j'ai vraiment apprécié ici le fond comme la forme. 
J'ai également beaucoup apprécié la façon dont il aborde avec cette chronique familiale tous les changements que va voir le début de ce siècle et les conséquences sur ces paysans dont tous les repères un à un s'effondrent. La nécessité de s'adapter devant son pays qui se vide et se transforme et de se battre, toujours. 
C'est poignant ; malgré la fatalité et le sort qui s'acharne, l'espoir perdure.

Une très belle découverte que je conseille vivement. Voici le billet de Joëlle.

Commentaires

  1. Je suis contente que tu aies lu et apprécié ce livre.
    Pour comprendre ce que nous sommes, je crois important de se souvenir des luttes passées pour arriver à aujourd' hui.

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