De brindilles et d'os

 de Seanan McGuire


 

Les enfants indociles -2

Le premier tome se situait dans une école accueillant des enfants qui ont un jour franchi une porte, descendu un escalier ou traversé un miroir qui les a conduits vers un ailleurs. Nous y avions rencontré plusieurs personnages dont les jumelles Jack et Jill. 

Ce tome se centre exclusivement sur leur histoire. Il s'ouvre sur leur enfance, les attentes de leurs parents, la pression subie pour être ce qu'ils avaient décidé qu'elles étaient, chacune dans un rôle bien précis.
J'avais apprécié dans le premier opus la façon dont les portes se présentaient aux enfants qui avaient besoin de se révéler à eux mêmes. C'est tout à fait de cela qu'il s'agit ici car on comprend à quel point il est vital pour ces deux fillettes de trouver un ailleurs pour vivre, pour exister. J'ai beaucoup aimé cette grand-mère, leur seul point d'ancrage, qui va les aimer entièrement, telles qu'elles sont l'une et l'autre. Quand les parents la mettent sur la touche, on comprend combien leur monde sera terne désormais. Cet escalier au fond d'une malle à costumes s'ouvrira sur un monde meilleur, c'est évident, même si on sait qu'elles vont se retrouver dans un  pays où rode la mort.

Jill et Jack vont faire des choix, développer leur propre personnalité, exister enfin. Être aimées, reconnues, telles qu'elles sont. Le roman est court également, mais on a le temps de bien explorer cet univers en particulier, d'en comprendre les codes principaux et de saisir les raisons de leur retour dans le monde réel.
 
Si ce tome est indépendant, je pense que lire le premier d'abord est important pour donner davantage de sens à l'histoire de Jack et Jill. J'imagine que les tomes suivant nous permettrons de découvrir les histoires des autres pensionnaires, et je les lirai avec plaisir à leur sortie! 
 
Je remercie les éditions Pygmalion et Slavka pour ce partenariat!

Présentation de l'éditeur:

Les jumelles Jack et Jill avaient dix-sept ans lorsqu’elles sont rentrées chez leurs parents. Puis elles ont été envoyées au foyer pour enfants indociles d’Eleanor West. Comment en sont-elles arrivées là ?
Jacqueline était la fille parfaite de sa mère, polie et calme, toujours habillée en princesse. Si son éducation était parfois un peu stricte, c’est que la formation d’une demoiselle idéale demande de la discipline.
Jillian était la fille parfaite de son père, aventureuse, avide de sensations fortes et un peu garçon manqué. Il aurait préféré un fils, mais on fait avec ce que l’on a.
Pourtant, c’est ensemble, à cinq ans, qu’elles ont appris que l’on ne pouvait pas faire confiance aux adultes et, à douze ans, qu’elles ont descendu main dans la main l’impossible escalier...

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