Encabanée

 de Gabrielle Filteau-Chiba

Ce tout petit roman est comme une parenthèse. Une échappée vers un autre possible. Pendant ma lecture j'ai pensé à Werber et à son arbre des possibles, et je me demandais si nous pouvions réellement choisir de telles bifurcations dans nos vies au point d'entrer presque dans un tout autre univers. 

C'est ce dépaysement qui m'a plu ici. Pas mon dépaysement de lectrice qui découvre le grand froid, mais celui de la narratrice qui, même si c'est son choix, se retrouve à affronter l'inimaginable. J'ai aimé sa description du froid extrême, de la solitude, sa façon de tenter de suivre des consignes strictes, des conseils glanés, de tenter de s'astreindre à une discipline essentielle car il est question de survie. J'ai aimé partager ses rêves de chaleur, et de chaleur humaine, son manque de mots et de chair...

Voici l'avis de Joëlle qui m'apprenait que ce récit était pour beaucoup autobiographique 

 

Je remercie les éditions Folio pour ce partenariat!

Présentation de l'éditeur:

« Il n’y avait pas de mots assez souples et multicolores. Les couleurs de cette nuit blanche ont réveillé en moi une palette d’espérance, bien plus que tous les amants du monde. L’hiver me sembla chaque jour plus doux, plus lumineux, plus riche en apprentissages. »

Lassée par un quotidien aliénant, Anouk quitte son appartement de Montréal pour une cabane abandonnée dans la région du Kamouraska, là où naissent les bélugas. « Encabanée » au milieu de l’hiver, elle apprend peu à peu les gestes pour subsister en pleine nature. La vie en autarcie à -40 °C est une aventure de tous les instants, un pari fou, un voyage intérieur aussi. Anouk se redécouvre. Mais sa solitude sera bientôt troublée par une rencontre inattendue…