La fille hérisson

de Jonas T. Bengtsson





Après lecture de la quatrième de couverture, je m’attendais à un roman choc. 

Une héroïne atypique au coeur d’acier. 
J’ai été surprise de découvrir tout de suite ce que Suz tente de cacher derrière sa carapace. 
Dans le texte, on est à ses côtés. On vit avec elle les défis qu’elle s’impose, ses objectifs, ses sacrifices, ses frustrations et ses désirs. On sait pourquoi elle veut se battre. On perçoit ses failles.

Si jeune et déjà si seule depuis si longtemps. Tant de souffrance, de dénuement. 


Mais finalement autour d’elle il y a aussi des gens qui ne se contentent pas de l’image qu’elle renvoie. Ce flic qui cherche à la protéger à sa manière, ce voisin avec qui elle parvient un peu à s’évader.

Le choc pour moi ça a été que le récit s’arrête. 

De quitter Suz de manière si abrupte. 
Le roman est court, si vite lu qu’on pense ne pas s’être vraiment attaché à l’héroïne. 
La sensation de vide ressentie à la dernière ligne prouve pourtant le contraire.
D’ailleurs l’auteur renforce très habilement la présence de Suz de manière poétique en la plaçant par ci et par là au coeur même des mots.

Présentation de l'éditeur:

Copenhague, Danemark. L’allure chétive de Suz lui donne l’air d’avoir douze ans, mais en réalité elle en a dix-neuf. Elle vit seule de vols à la tire et de petits trafics dans un deux-pièces d’une cité de banlieue. Un matin, la jeune fille est réveillée par deux policiers qui sonnent à sa porte : son père, qu’elle exècre, et à juste titre, vient de demander sa libération conditionnelle. Pour se préparer à cet éventuel retour, Suz invente chaque jour des épreuves pour tester sa force, son endurance, sa force de caractère. Elle ne peut compter que sur sa soif de vengeance et son corps maigrelet pour devenir une dure, une vraie : une tueuse capable de tenir tête au monstre qu’elle attend.


Je remercie les éditions Denoël pour ce partenariat.
Sortie: 4 octobre 2018      Traduction: Alex Fouillet

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