Le héron de Guernica

d'Antoine Choplin






Voici un petit roman très poétique qui nous plonge dans la fin des années trente en Espagne auprès d'un jeune peintre très attachant Basilio. J'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur qui nous fait vivre et comprendre la passion de son héros, cette sérénité qu'il atteint lorsqu'il peint, les pieds dans le marais à la recherche de son modèle, cette perfection de la nature qu'il cherche à approcher, cette émotion qu'il veut retranscrire. J'ai vraiment aimé le sens que ces séances de peinture prennent au regard du contexte. Guernica bien sûr lorsque la ville est détruite mais aussi Guernica avant et Guernica après. La guerre, oui, mais aussi les gens et la vie autour. Nous n'avons pas vu ce héron (ni le modèle, ni la peinture), pourtant on sent combien il est à lui tout seul l'expression de cette folie humaine. Cet oiseau blessé peint de la main de Basilio. Alors la rencontre avec Picasso devant son Guernica nous parait capitale. Il doit voir le héron. Pour comprendre Guernica vraiment.
Et si l'essentiel était ailleurs? Dans l'air, l'attention, le regard, la peinture, la poésie, les liens. Je ne m'attendais pas à cette fin mais elle m'a plu.

Une très jolie découverte. Voici l'avis de Joëlle qui me l'a prêté. Merci!


Quatrième de couverture:

Avril 1937, le bombardement de Guernica fournit à Picasso le sujet de sa plus célèbre toile. À l’opposé du travail du Maître, Basilio, jeune peintre autodidacte, s’absorbe dans l’observation des hérons qui hantent les marais alentours… Alors que l’aviation allemande réduit la ville en cendres, il tente, par son art, de saisir la dignité et la fragilité de l’oiseau au milieu de cette folie.

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