Du bonheur d'être morphinomane

de Hans Fallada



Quatrième de couverture:

Le quotidien d’un morphinomane. Un alcoolique cherche à se faire emprisonner pour arriver enfin à se désintoxiquer. Une paysanne au mari jaloux perd son alliance pendant la récolte des pommes de terre. Un cambrioleur rêve de retourner en prison où la vie est, finalement, si tranquille. Un mendiant vend sa salive porte-bonheur. Fallada nous offre une plongée passionnante dans son époque, qui tend un miroir singulier à la nôtre : c’est cet écho qui a guidé le choix de ces textes. Exercices d’écriture quotidiens, anecdotes ou tranches de vie au long cours, ces nouvelles sont très souvent autobiographiques.


Mon avis:

Même si j'en lis peu, j'apprécie les recueils de nouvelles.
Celui-ci présente 21 nouvelles d'Hans Fallada, un auteur allemand, connu essentiellement pour son roman Seul dans Berlin (souvent cité dans la littérature, et qu'il faudra que je lise). Au travers de ces textes, l'auteur nous dresse le portrait d'une société, d'un mode de vie, de codes et de valeurs d'une Allemagne d'une autre époque. On plonge tantôt dans un monde rural, tantôt au coeur de la ville, tantôt auprès de jeunes voyous, tantôt auprès de travailleurs, avec des personnages de tous âges. Au fil de ces différentes parties: Les addictions, Les garnements, A la campagne, Vie de couple, Avec le petit homme, Voyous, truands et autres voleurs, le lecteur a l'impression de voir tout un panel de la population.

Mais il y a quelque chose de plus dans ces nouvelles, plus que de petites histoires, il nous semble que l'auteur nous livre là des anecdotes. Que ce qui est écrit a été vu ou vécu de près. Cette sensation ne m'a quasiment pas quittée et ne tient pas à la quatrième de couverture sur laquelle je ne m'étais pas attardée mais bien au style de l'auteur et à la façon dont il alterne le style de narration. Il nous semble être dans cette ferme, être lui même en proie à ses addictions.
J'ai apprécié d'ailleurs la note de la traductrice "A hauteur d'hommes" à la fin du recueil, dans laquelle elle revient sur les éléments autobiographiques présents dans le texte.

Malgré cet avis globalement positif sur ce livre, j'ai eu du mal avec certaines nouvelles, notamment la partie sur les addictions ou le mendiant porte-bonheur. En effet parfois le décalage était trop grand, et sans la petite étincelle anecdotique ou l'humour d'une situation particulière, je me suis trouvée larguée plusieurs fois dans une époque et avec des personnages auxquels je ne pouvais me raccrocher.


Je remercie Clélia Sergent et les éditions Denoël pour ce partenariat.
Traduit par Laurence Courtois  - Sortie: novembre 2015 

Commentaires

  1. je vais le recevoir en partenariat Folio, j'aime les nouvelles pour découvrir un auteur, hâte

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    1. Oui j'ai lu ton avis hier, on se retrouve bien sur l'avis! Peut être une LC avec seul dans Berlin??

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