Le corbeau de pierre

de Marco Steiner

Quatrième de couverture:

Par une nuit noire et pluvieuse sur la côte de la mer d’Écosse, un groupe d’hommes charge des caisses de whisky et des armes sur un navire à destination des rebelles irlandais. La police arrive, forçant les hommes à s’enfuir dans la nuit. Parmi eux se trouve le père de Corto Maltese, qui décide alors de confier la garde de son fils adolescent à son meilleur ami, le capitaine Kee. Corto va naviguer avec le fils du capitaine et un groupe de solides gaillards : difficile de deviner jusqu’où les mènera leur voyage car à bord de l'embarcation se trouve une mystérieuse statuette de pierre – un corbeau – qui renferme des secrets occultes et ésotériques. Au cours de cette incroyable épopée maritime, Steiner parvient à recréer l’atmosphère si singulière qui caractérise l’œuvre d’Hugo Pratt. Truffé de références historiques et littéraires, Le Corbeau de pierre évoque une période fascinante et jusqu’alors inconnue du grand public : la jeunesse de Corto Maltese.

Mon avis:

Le roman se situe au début des années 1900 alors que Corto Maltese a quatorze ans. Son père et le commandant Kee doivent se séparer et il reste aux côtés de Kee et de son fils et ami Bertram. Au cours d'une escale, les deux jeunes garçons pensent jouer un tour à une confrérie secrète et se trouvent mêlés à la recherche d'un trésor maudit. Il feront la connaissance de Riley qui les accompagnera tout au long de cette aventure.

J'ai apprécié le style de l'auteur qui nous offre de multiples histoires pour imager cette quête et fait du commandant Kee le spectateur de toute une épopée contée par Calder. J'ai aussi aimé le personnage de Chiaromonte et ses qualités culinaires très présentes dans le texte. L'auteur nous met l'eau à la bouche à plusieurs reprises et fait honneur à la gastronomie en faisant l'éloge des produits de la terre et des mélanges des saveurs.

Je me suis cependant un peu ennuyée. Le rôle de notre trio Corto, Betram et Riley s'annonçait prometteur, le capitaine Kee avait tout l'air sus ses gardes alors que Calder et ses sbires tentaient de le charmer, le danger avait l'air bien présent. Mais au final j'ai été déçue qu'il ne se passe pas grand chose et surtout qu'on suive si peu Corto, car c'est bien lui que je comptais retrouver après ma belle ballade de la mer salée à ses côtés. Mais il n'est que le spectateur de quelques passages et a manqué cruellement au récit!


Je remercie Clélia Sergent et les éditions Denoël pour ce partenariat.
Traduit par Christophe Mileschi - Sortie: 10 Septembre 2015 

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