Le guide des âmes perdues

de Catherine Leroux


Quatrième de couverture:

Un après-midi dans le sud des États-Unis, deux fillettes se promènent le long d’une voie de chemin de fer. 
Dans leur maison au nord de l’Atlantique, Madeleine et son fils découvrent, à l’occasion d’un examen médical, qu’ils constituent un cas scientifique exceptionnel. 
Non loin de là, Ariel et Marie forment un couple très uni. Ils évoluent dans un milieu politique féroce où la révélation de leurs origines va bouleverser leur vie. 
Sur la côte californienne secouée par les séismes, Simon et Carmen apprennent l’identité de leur père. Ils comprennent alors que la vérité est parfois plus douloureuse que le mensonge. 
Entre ces personnages, l’auteur dessine une cloison fine qui tantôt sépare, tantôt unit, estompant les frontières entre les secrets, la vérité et l’inouï. Inspiré de cas réels extraordinaires, Le Guide des âmes perdues est un roman choral lumineux qui touche l’essence des sentiments.


Mon avis:

Ce roman est comme un bon recueil de nouvelles. J'aime en effet quand les différentes histoires ont un lien fort et que l'ensemble donne du sens.

Ici j'ai été déstabilisée au départ par le fait que ces quatre histoires soient entremêlées. Ainsi on passe de l'une à l'autre. Pourtant, même si on se doute qu'il va y avoir un lien entre elles, on a du mal au début à voir ce que nous réserve l'auteur.

Quatre histoires donc, qui nous interrogent sur la famille, les liens du sang, la fratrie, la filiation, le couple. Quatre histoires qui ne semblent pas non plus avoir exactement la même place car alors que "Madeleine et Madeleine", "Ariel et Marie" et "Simon et Carmen" nous sont contées en deux fois seulement, "Angie et Monette" ne nous est livrée que par petites bribes du début à la fin du roman, entre chaque chapitre. C'est cette histoire le fil du texte. C'est à celle-ci, si courte pourtant, que tout se rattache. Notre regard pourra se porter plus loin, au delà de la limite des mots et du temps des nouvelles pour comprendre autre chose. Et c'est ça que j'ai beaucoup aimé dans cette lecture.

D'abord déstabilisée par la forme, intriguée ensuite par les différents éléments posés dans les nouvelles, j'ai ensuite été soufflée par la fin de chaque histoire. Quand tout se dénoue. J'ai été choquée par la violence ici, l'absence de réponse là. Choquée parce que la lecture a été douloureuse car si le lecteur fait des liens, les personnages eux n'ont pas tous l'occasion de les saisir. J'ai du attendre un peu pour pouvoir parler de ce roman. Une lecture difficile donc mais cette déclinaison du lien qui nous unit et des sentiments qui en découlent est superbement menée.

Je remercie Célia Giglio et les éditions Denoël pour ce partenariat.
Février 2015

Commentaires

  1. Super chronique !
    J'avoue avoir eu du mal à trouver les mots pour la mienne que je n'ai pas encore publié..

    La fin m'a bouleversée.

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    1. Merci Kyra, je viendrai te lire quand tu l'auras publiée!

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  2. je viens de le commencer… J'aime assez pour l'instant.

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