d'Amin Maalouf
Quatrième de couverture:
«Dans Les désorientés, je m'inspire très librement de ma propre jeunesse. Je l'ai passée avec des amis qui croyaient en un monde meilleur. Et même si aucun des personnages de ce livre ne correspond à une personne réelle, aucun n'est entièrement imaginaire. J'ai puisé dans mes rêves, dans mes fantasmes, dans mes remords, autant que dans mes souvenirs.
Les protagonistes du roman avaient été inséparables dans leur jeunesse, puis ils s'étaient dispersés, brouillés, perdus de vue. Ils se retrouvent à l'occasion de la mort de l'un d'eux. Les uns n'ont jamais voulu quitter leur pays natal, d'autres ont émigré vers les États-Unis, le Brésil ou la France. Et les voies qu'ils ont suivies les ont menés dans les directions les plus diverses. Qu'ont encore en commun l'hôtelière libertine, l'entrepreneur qui a fait fortune, ou le moine qui s'est retiré du monde pour se consacrer à la méditation ? Quelques réminiscences partagées, et une nostalgie incurable pour le monde d'avant.»
A.M.
Mon avis:
Adam est historien. Il a quitté son pays pour la France il y a un quart de siècle. Une nuit un appel va le rappeler au pays. Mourad,"un ancien ami"souhaite le revoir avant de mourir.
Il prend un avion sur le champ et foule à nouveau le sol de son pays levantin qu'il avait choisi de fuir il y a bien longtemps. C'est alors son passé qui refait surface, ses amis et ses fantômes qui se rappellent à lui les uns après les autres.
Au travers du regard d'Adam ce sont les choix de chacun qui sont amenés dans le texte de manière subtile et profonde à la fois.
Les liens du sol et de la jeunesse sont forts mais les blessures et le poids des décisions aussi. Adam retrouve des voix, des couleurs, des parfums. Il renoue avec ses souvenirs. Mais cela ne va pas sans son lot d'aigreur, de haine et d'incompréhension. Pourtant quelle que soit la rencontre, elle est toujours nourrie de beaucoup d'échanges et on a l'impression à chaque page de mieux comprendre la problématique d'un orient déchiré, d'en percevoir la complexité.
J'ai arrêté ma lecture à de multiples reprises pour en lire des passages à mon mari. Pour continuer l'échange au delà de la page.
J'ai beaucoup aimé la correspondance avec son ami réfugié au Brésil, le discours de son père... Le contraste entre les traumatismes de l'Europe et ceux de l'Orient et la différence de point de vue que cela amène sur nos civilisations. L'amour du pays, malgré tout, toujours. La nostalgie de la jeunesse, de la liberté. La force des liens.
J'ai aimé la plume de l'auteur et la forme qu'il a donné à son texte.
Ce livre a été un gros coup de coeur. A lire absolument!
Quatrième de couverture:
«Dans Les désorientés, je m'inspire très librement de ma propre jeunesse. Je l'ai passée avec des amis qui croyaient en un monde meilleur. Et même si aucun des personnages de ce livre ne correspond à une personne réelle, aucun n'est entièrement imaginaire. J'ai puisé dans mes rêves, dans mes fantasmes, dans mes remords, autant que dans mes souvenirs.
Les protagonistes du roman avaient été inséparables dans leur jeunesse, puis ils s'étaient dispersés, brouillés, perdus de vue. Ils se retrouvent à l'occasion de la mort de l'un d'eux. Les uns n'ont jamais voulu quitter leur pays natal, d'autres ont émigré vers les États-Unis, le Brésil ou la France. Et les voies qu'ils ont suivies les ont menés dans les directions les plus diverses. Qu'ont encore en commun l'hôtelière libertine, l'entrepreneur qui a fait fortune, ou le moine qui s'est retiré du monde pour se consacrer à la méditation ? Quelques réminiscences partagées, et une nostalgie incurable pour le monde d'avant.»
A.M.
Mon avis:
Adam est historien. Il a quitté son pays pour la France il y a un quart de siècle. Une nuit un appel va le rappeler au pays. Mourad,"un ancien ami"souhaite le revoir avant de mourir.
Il prend un avion sur le champ et foule à nouveau le sol de son pays levantin qu'il avait choisi de fuir il y a bien longtemps. C'est alors son passé qui refait surface, ses amis et ses fantômes qui se rappellent à lui les uns après les autres.
Au travers du regard d'Adam ce sont les choix de chacun qui sont amenés dans le texte de manière subtile et profonde à la fois.
Les liens du sol et de la jeunesse sont forts mais les blessures et le poids des décisions aussi. Adam retrouve des voix, des couleurs, des parfums. Il renoue avec ses souvenirs. Mais cela ne va pas sans son lot d'aigreur, de haine et d'incompréhension. Pourtant quelle que soit la rencontre, elle est toujours nourrie de beaucoup d'échanges et on a l'impression à chaque page de mieux comprendre la problématique d'un orient déchiré, d'en percevoir la complexité.
J'ai arrêté ma lecture à de multiples reprises pour en lire des passages à mon mari. Pour continuer l'échange au delà de la page.
J'ai beaucoup aimé la correspondance avec son ami réfugié au Brésil, le discours de son père... Le contraste entre les traumatismes de l'Europe et ceux de l'Orient et la différence de point de vue que cela amène sur nos civilisations. L'amour du pays, malgré tout, toujours. La nostalgie de la jeunesse, de la liberté. La force des liens.
J'ai aimé la plume de l'auteur et la forme qu'il a donné à son texte.
Ce livre a été un gros coup de coeur. A lire absolument!
C' est un joli billet!
RépondreSupprimerMerci!
SupprimerCet auteur me fait peur, j'ai dans ma PAL Le Périple de Baldassare que je n'ose commencer. Ton avis me donne envie de l'en sortir. As tu lu d'autres ouvrages d'Amin Maalouf ?
RépondreSupprimerNon, je ne connais que celui-ci, je ne sais pas du tout ce qu'il a écrit d'autre et celui de ta PAL m'est inconnu... mais s'il est du calibre de celui-ci, je me jette dessus!!! Tu me diras si tu sautes le pas!
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