Le chemin des âmes

de Joseph Boyden

Quatrième de couverture:

1919. Une vieille femme a fait un long voyage en canoë depuis le nord de l'Ontario pour accueillir l'un des jeunes hommes qu'elle a vus partir pour la guerre, plusieurs années auparavant. Mais celui qui descend du train n'est pas le garçon qu'elle attendait... C'est son neveu Xavier, son seul parent, que Niska tenait pour défunt et qu'elle décide de ramener chez elle. Ou plutôt son ombre car malade, infirme, et dépendant de la morphine, l'esprit de Xavier erre entre le monde des vivants et celui des morts. Qu'est-il arrivé à Elijah, son meilleur ami, celui avec lequel il est parti combattre sur les champs de bataille de France et de Belgique ? Comment Xavier est-il revenu avec l'identité d'un autre, celle d'Elijah ? Alors qu'ils s'enfoncent dans les étendues sauvages, Niska réalise qu'elle doit absolument faire quelque chose pour maintenir Xavier en vie, pour le sauver...

Mon avis:

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette lecture. Si les passages où on retrouve Niska, une vieille indienne qui vient chercher la seule famille qui lui reste, m'ont davantage plu, l'atmosphère pesante de la grande guerre et des tranchées a été très difficile à supporter.

J'ai tenu le coup et réussi à passer outre l'envie d'arrêter ma lecture même si j'y allais à reculons. Je ne le regrette pas car j'ai finalement réussi à y trouver du plaisir.

Les deux jeunes hommes qui se sont engagés volontairement étaient comme deux doigts de la main. Un seul revient.
La relation entre Xavier et Elijah est beaucoup plus complexe qu'il n'y parait au départ et j'ai trouvé intéressant de les voir réagir et évoluer différemment, exposés ainsi quotidiennement à la mort.

Mais aux champs et aux villes dévastés par la guerre succèdent dans le récit les grands espaces et les traditions que Niska tient de son père et qu'elle a transmis à son neuvue. Alors qu'il lutte contre la mort et la dépendance à la morphine, elle continue à lui parler de ses racines. De son père, d'elle, les tueurs de Windigos. J'ai aimé ce versant de l'histoire, même s'il contient son lot d'horreurs,  car il fait le lien entre les générations et que cette transmission redonne du sens à la vie.

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