La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi...

de Rachel Joyce


Quatrième de couverture:

Harold Fry est bouleversé par la lettre qu'il reçoit de Queenie Hennessy, une ancienne amie qui lui annonce qu elle va mourir.
Alors que sa femme, Maureen, s'affaire à l'étage, indifférente à ce qui peut bien arriver à son mari, Harold quitte la maison pour poster sa réponse. Mais il passe devant la boîte aux lettres sans s'arrêter, continue jusqu'au bureau de poste, sort de la ville et part durant quatre-vingt-sept jours, parcourant plus de mille kilomètres à pied, du sud de l'Angleterre à la frontière écossaise.
Car tout ce qu'Harold sait, c'est qu'il doit continuer à marcher.
Pour Queenie.
Pour son épouse Maureen.
Pour son fils David.
Pour nous tous.


Mon avis:

Harold a l'impression de n'avoir jamais rien fait dans sa vie. Quand il reçoit cette lettre, il réalise que Queenie était son amie, qu'il n'a pas été à la hauteur et est bouleversé quand elle lui annonce sa mort prochaine. Parti poster sa réponse, il ne va plus s'arrêter, décidant de la rejoindre à pied. Il se met en tête qu'elle vivra tant qu'il marchera et lui demande de l'attendre.

J'ai été très sensible à cette démarche, car ce n'est pas tant le point où l'on se rend qui compte mais le chemin parcouru pour y arriver, les efforts fournis, les épreuves traversées, les rencontres et les prises de conscience. Je n'ai pu m'empêcher de penser à Forrest Gump qui se met tout simplement à courir et à ce vieil homme qui parcourt le pays sur sa tondeuse dans Une histoire Vraie de David Lynch. Deux histoires qui m'avaient touchée pour les mêmes raisons.

J'ai trouvé ce roman très bien écrit. A chaque pas que fait Harold, quelque chose se remet en place dans son histoire à lui, dans celle de sa femme Maureen, et dans leur vie de couple, à l'abandon depuis vingt ans. Malgré l'incompréhension, malgré la souffrance, ils vont se retrouver à travers ce pèlerinage.
Ce voyage, c'est la rencontre avec les autres, pour lui qui va écouter les gens, comprendre leurs souffrances et porter un peu de leur fardeau, pour elle qui se tourne enfin vers l'extérieur avec Rex.
Le deuil d'un enfant peut être une telle épreuve pour le couple que j'ai vraiment été très émue lorsqu'elle se met à le soutenir, lorsqu'elle perçoit elle aussi l'importance de cette marche pour Queenie, pour Harold, pour elle, pour eux.

Une très belle histoire, qui rappelle l'importance de s'accrocher dans la vie et aussi dans le couple, même quand le temps ou la souffrance endurée donnent l'impression de s'être perdus à jamais.
Merci Ghislaine pour cette belle découverte!

"Harold se rendait parfois compte que le silence de ses jeunes années l'avait suivi au domicile conjugal et était venu se nicher sous le tapis et derrière le papier peint et les rideaux. Le passé était le passé; on ne pouvait échapper au début de sa vie. Même avec une cravate."

"Désormais, Harold ne pouvait plus croiser un inconnu sans reconnaître que tous étaient pareils et que chacun était unique; et c'était cela le dilemme de la condition humaine.
Il marchait d'un pas si sûr que c'était comme s'il avait attendu tout sa vie le moment de se lever de sa chaise."

Commentaires

  1. Le titre me donnait envie de lire ce roman... alors si tu as aimé je vais le lire.

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