de Karine Giébel
Quelle belle surprise que de recevoir ce roman dédicacé. J'ai été vraiment très touchée par cette attention. Une amie étant tout aussi férue que moi de cette auteure, nous avons décidé de le lire ensemble. Une lecture relais puisque nous nous passions le roman chaque jour agrémenté de post-it sur nos ressentis (parfois plusieurs par pages!!)
J'ai eu un très gros coup de coeur pour ce roman, qui est devenu mon préféré de Giébel, certainement en partie grâce au fourmillement d'échanges que j'ai eus avec Jess car j'ai eu l'impression de vivre chaque scène plusieurs fois.
Dès la fin du prologue, je me suis sentie terrorisée par les pages qui allaient suivre. La certitude d'une grande souffrance à venir, pour cette petite fille de 9 ans, Tama, et pour le lecteur!
Giébel a un talent fou pour nous faire vibrer sur des situations tellement réelles. Elle nous parle dans ce texte de l'esclavage moderne. Après ce prologue et avant le premier chapitre on peut lire l'article 4 de la déclaration universelle des droites de l'homme de 1948:
En parallèle de cette petite fille exploitée qui grandit et pour qui on tremble à chaque page, on suit un autre récit, celui de Gabriel, tueur professionnel qui recueille malgré lui une jeune femme violée, torturée et amnésique.
En plus de la forme qui permet aux deux récits de s'entrelacer et au lecteur de chercher différents liens, j'ai beaucoup apprécié le contraste qu'amène le personnage de Gabriel. Cet homme qui enfreint toutes les lois et tue sans aucun remords, le tueur à gage, en marge, méchant par excellence pour la société, nous parait tellement humain. Alors que les différents tortionnaires de Tama sont des gens si bien intégrés et certainement considérés dans la société, et on voit clairement leur inhumanité.
Cette lecture est douloureuse car Giébel maintient un rythme infernal qui ne nous laisse entrevoir que peu d'espoir mais auquel on tente désespérément de s'accrocher. Elle arrive à insinuer constamment le doute en posant ça et là des phrases sur lesquelles on ne peut passer sans tiquer. Le personnage d'Izri est ainsi extrêmement bien amené.
Je me suis beaucoup attachée à cette jeune héroïne. On appréhende le pire, on souffre avec elle et on loue son envie de se battre, de vivre et d'être libre.
Que de larmes, de peurs, de tremblements, d'émotions.
Un roman magistral et renversant.
Le court épilogue est comme une cerise sur le gâteau. Il est superbe, il clot incroyablement bien ce roman et en fait pour moi un énorme coup de coeur.
Je remercie les éditions Belfond pour ce partenariat.
Merci à l'auteure pour son gentil mot et cette lecture formidable.
Présentation de l'éditeur:
Maman disait de moi que j'étais un ange.
Un ange tombé du ciel.
Mais les anges qui tombent ne se relèvent jamais...
Je connais l’enfer dans ses moindres recoins.
Je pourrais le dessiner les yeux fermés.
Je pourrais en parler pendant des heures.
Si seulement j’avais quelqu’un à qui parler…
Tama est une esclave. Elle n’a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin…
Frapper, toujours plus fort.
Les détruire, les uns après les autres.
Les tuer tous, jusqu’au dernier.
Gabriel est un homme qui vit à l’écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures.
Un homme dangereux.
Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique.
Qui est-elle ? D’où vient-elle ?
Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite !
Parce que bientôt, tu seras morte.
Quelle belle surprise que de recevoir ce roman dédicacé. J'ai été vraiment très touchée par cette attention. Une amie étant tout aussi férue que moi de cette auteure, nous avons décidé de le lire ensemble. Une lecture relais puisque nous nous passions le roman chaque jour agrémenté de post-it sur nos ressentis (parfois plusieurs par pages!!)
J'ai eu un très gros coup de coeur pour ce roman, qui est devenu mon préféré de Giébel, certainement en partie grâce au fourmillement d'échanges que j'ai eus avec Jess car j'ai eu l'impression de vivre chaque scène plusieurs fois.
Dès la fin du prologue, je me suis sentie terrorisée par les pages qui allaient suivre. La certitude d'une grande souffrance à venir, pour cette petite fille de 9 ans, Tama, et pour le lecteur!
Giébel a un talent fou pour nous faire vibrer sur des situations tellement réelles. Elle nous parle dans ce texte de l'esclavage moderne. Après ce prologue et avant le premier chapitre on peut lire l'article 4 de la déclaration universelle des droites de l'homme de 1948:
"Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes."J'aime cet engagement fort du récit qui oblige le lecteur à faire face à une réalité qu'il est plus facile de laisser de côté, d'occulter, de banaliser, voire de nier. Tout comme dans Meurtres pour rédemption, qui montre la face sombre du système carcéral français, on doit faire face au sort de Tama jour après jour en sachant pertinemment que la servitude domestique est une réalité, qu'il y a des victimes certainement près de chez nous.
En parallèle de cette petite fille exploitée qui grandit et pour qui on tremble à chaque page, on suit un autre récit, celui de Gabriel, tueur professionnel qui recueille malgré lui une jeune femme violée, torturée et amnésique.
En plus de la forme qui permet aux deux récits de s'entrelacer et au lecteur de chercher différents liens, j'ai beaucoup apprécié le contraste qu'amène le personnage de Gabriel. Cet homme qui enfreint toutes les lois et tue sans aucun remords, le tueur à gage, en marge, méchant par excellence pour la société, nous parait tellement humain. Alors que les différents tortionnaires de Tama sont des gens si bien intégrés et certainement considérés dans la société, et on voit clairement leur inhumanité.
Cette lecture est douloureuse car Giébel maintient un rythme infernal qui ne nous laisse entrevoir que peu d'espoir mais auquel on tente désespérément de s'accrocher. Elle arrive à insinuer constamment le doute en posant ça et là des phrases sur lesquelles on ne peut passer sans tiquer. Le personnage d'Izri est ainsi extrêmement bien amené.
Je me suis beaucoup attachée à cette jeune héroïne. On appréhende le pire, on souffre avec elle et on loue son envie de se battre, de vivre et d'être libre.
Que de larmes, de peurs, de tremblements, d'émotions.
Un roman magistral et renversant.
Le court épilogue est comme une cerise sur le gâteau. Il est superbe, il clot incroyablement bien ce roman et en fait pour moi un énorme coup de coeur.
Je remercie les éditions Belfond pour ce partenariat.
Merci à l'auteure pour son gentil mot et cette lecture formidable.
Présentation de l'éditeur:
Maman disait de moi que j'étais un ange.
Un ange tombé du ciel.
Mais les anges qui tombent ne se relèvent jamais...
Je connais l’enfer dans ses moindres recoins.
Je pourrais le dessiner les yeux fermés.
Je pourrais en parler pendant des heures.
Si seulement j’avais quelqu’un à qui parler…
Tama est une esclave. Elle n’a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin…
Frapper, toujours plus fort.
Les détruire, les uns après les autres.
Les tuer tous, jusqu’au dernier.
Gabriel est un homme qui vit à l’écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures.
Un homme dangereux.
Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique.
Qui est-elle ? D’où vient-elle ?
Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite !
Parce que bientôt, tu seras morte.
Un roman très fort !
RépondreSupprimerOh oui!!!!
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