de Chantal Haussaire-Niquet
Quatrième de couverture:
Tu étais toi. Tu étais beau à mes yeux. Tu étais mon cadeau, mon joyau. Tu étais sans vie, mais imprégné de cette éternité par laquelle tu allais prendre corps dans ma vie. Je pouvais te tenir, te toucher.
Même si cet instant de rencontre fut habité d'une douleur infinie et d'un déchirement à nul autre semblable, la liberté et la confiance d'un lendemain purent également prendre leur envol grâce à lui.
Tu avais disparu, je savais que la plaie, tout au fond de mon être mettrait du temps à se refermer mais que la cicatrice intérieure, empreinte inaltérable de ton passage en moi, serait une compagne à jamais fidèle. J'en étais presque heureuse.
Accompagner des personnes endeuillées par la perte d'un "non encore né", c'est peut être réussir à convertir ma propre souffrance en un véritable lien porteur d'espérance.
Quatrième de couverture:
Le diagnostic anténatal permet aux
futurs parents d'en apprendre beaucoup sur leur enfant avant qu'il ne
naisse. Mais que faire quand on découvre brutalement chez son bébé
de graves anomalies incompatibles avec la vie ? Chantal
Haussaire-Niquet a connu cette expérience et raconte ce qu'aucune
mère n'avait encore osé écrire, son itinéraire depuis l'annonce
du drame jusqu'à l'interruption médicale de grossesse et son retour
à la maison.
Eclairé par l'avis de la psychanalyste Geneviève
Delaisi de Parseval et du médecin Maryse Dumoulin, ce récit met
aussi en lumière des questions trop rarement soulevées : comment le
médecin peut-il annoncer un diagnostic pessimiste ? Qu'en est-il de
l'accompagnement des parents confrontés à la décision d'une
euthanasie fœtale ? L'interruption de grossesse s'apparente-t-elle à
un véritable accouchement ? Le fœtus souffre-t-il ? Les parents
peuvent-Ils - doivent-ils - voir le corps de leur enfant mort ? Que
fait-on de sa dépouille ? Peut-on durablement accepter les termes
d'une loi qui refuse la déclaration à l'état civil de certains de
ces bébés ? Comment le deuil se fraye-t-il un chemin au travers du
déni social et juridique ?
Geneviève Delaisi de Parseval nous
le rappelle dans sa préface : «On ne fait son deuil que du "connu"
[...]. Il importe de rattacher les "bébés interrompus" à
une généalogie et, à défaut de leur conférer le statut de sujet,
il est nécessaire de leur reconnaître pleinement la qualité d'être
humain.»
Mon avis:
J'ai acheté ce livre il y a quatre ans. Mon mari l'a dévoré et beaucoup aimé (son avis est là).Moi je n'avais pas réussi à le finir. Quand j'ai vu que le mot de cette session du challenge de Calypso était enfant, j'ai immédiatement su que je profiterai de l'occasions pour le lire!
C'est donc fait et je ne le regrette pas!
Ce livre est extrêmement bien fait. C'est la lettre d'une maman à son petit garçon, son petit Jacques. A quatre mois de grossesse elle apprend que son bébé est condamné et qu'elle doit faire une interruption médicale de grossesse. Elle n'imagine pas ce qui leur arrive. Elle ne peut imaginer qu'elle fera un accouchement à part entière. Elle écrit à son petit garçon pour laisser une trace, encrer (ancrer) sa présence.
En décrivant simplement tout ce qu'elle a vécu et ressenti, en nous livrant le chemin de son deuil, elle fait du bien. Même si chaque situation est différente, mettre au monde un bébé qui est mort, avoir dans sa famille un enfant qui n'a pas vécu et qui n'existe pour personne, cela isole.
C'est pour ça que je conseille vivement ce livre à toute personne qui a vécu cette tragédie, mais aussi à tous leurs proches, juste pour tenter de comprendre l'indescriptible...
Tu étais toi. Tu étais beau à mes yeux. Tu étais mon cadeau, mon joyau. Tu étais sans vie, mais imprégné de cette éternité par laquelle tu allais prendre corps dans ma vie. Je pouvais te tenir, te toucher.
Même si cet instant de rencontre fut habité d'une douleur infinie et d'un déchirement à nul autre semblable, la liberté et la confiance d'un lendemain purent également prendre leur envol grâce à lui.
Tu avais disparu, je savais que la plaie, tout au fond de mon être mettrait du temps à se refermer mais que la cicatrice intérieure, empreinte inaltérable de ton passage en moi, serait une compagne à jamais fidèle. J'en étais presque heureuse.
Accompagner des personnes endeuillées par la perte d'un "non encore né", c'est peut être réussir à convertir ma propre souffrance en un véritable lien porteur d'espérance.
Je te fais de gros bisous.
RépondreSupprimerGarde-moi ce livre.
Merci maman! Il est là!
SupprimerCe livre doit être extrêmement touchant, voire dur... Voulant un bébé depuis longtemps, je ne sais pas si j'aurais le courage de le lire... Un jour, peut être !
RépondreSupprimerTu as raison, je crois que c'est pas à lire si tu n'es pas du tout concernée de près ou de loin et que tu es dans l'optique d'une grossesse!!!! ;-)
SupprimerVoilà un sujet plus que difficile : bravo à toi pour l'avoir terminé, je ne pourrais pas.
RépondreSupprimerC'est un livre qui me parait très poignant. Moi qui déprime facilement je ne suis pas certaine de pouvoir m'y plonger.
RépondreSupprimerDe toutes façpns, je ne pense pas qu'il soit lire si tu n'es pas concerné du tout d'une manière ou d'une autre car ce n'est pas du tout romancé!
SupprimerUn thème peu traité dans la littérature mais qui est vraiment très triste : ça doit être un témoignage très émouvant !
RépondreSupprimerOui, et finalement sans que ce soit abordé, on l'aborde dans pas mal de bouquin comme quoi c'est plus fréquent qu'on ne pense ( récemment j'ai lu dans no et moi, et après et la couleur des sentiments...)
SupprimerJ 'aurai aimé te dire plein d'autres choses...
RépondreSupprimerJe les entends, ne t'inquiète pas!
SupprimerAprès Joëlle, je souhaiterai que tu me le prêtes. Moi aussi, je t'embrasse très fort....
RépondreSupprimerMerci ma Céline, je te le prete quand tu veux.
SupprimerOh j'en ai beaucoup entendu parler, çà doit être très dur à lire.
RépondreSupprimerje le lirai bien pour me préparer à ce que je rencontrerai malheureusement plus tard avec mon métier.
Je te fais de grosses bises en pensant à tout ça...
oui, je pense que ça peut etre très intéressant pour toi. Même si le point de vue est celui de la mère, l'équipe sur place a une très grande importance pour l'accouchement...
SupprimerJ'aime ces récits dont la lecture est souvent éprouvante.
RépondreSupprimerMerci pour ton billet.
ta session est bien tombée pour que je franchisse le cap et que je le finisse enfin!!!
SupprimerGeneviève Delaisi de Parseval nous le rappelle dans sa préface : «... il est nécessaire de leur reconnaître pleinement la qualité d'être humain.»
RépondreSupprimerRien à ajouter. Les enfants malformés sont de êtres humains. Les seuls dont nous avons le droit de tuer librement.
Merci de ton passage! Oui tout est dit dans cette phrase de la préface!
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