La peau sur les os

de Stephen King

Quatrième de couverture:

Bill Halleck, trente ans, ressemble à tous les Américains qui ont réussi. De l'argent, un femme épatante, une fille unique étudiante, un cottage résidentiel dans le Connecticut. Et il est presque obèse.
Bien sûr, sa femme Heidi, qui l'a vu réussir et... grossir, ne manque jamais de le taquiner sur son poids ! Mais amoureuse comme au premier jour, elle le trouve toujours aussi désirable. N'importe où, même en voiture. De quoi provoquer une seconde d'inattention, et percuter une vieille gitane qui passait par-là.
Dès lors, pour l'ex-rondouillard, la pesée quotidienne devient un cauchemar. Car la vie ne pèse plus très lourd lorsqu'on perd deux kilos par jour, inexorablement. Sortilège ? Maladie ? L'inquiétude deviendra vite anxiété, et l'anxiété, angoisse.


Mon avis:

Ce roman a toujours été un de mes préférés de King. C'est un des premiers que j'ai lus et il m'a vraiment beaucoup marquée. C'est aussi celui que j'ai le plus conseillé et prêté (et le plus abîmé), car avec la Ligne Verte il me semble être un des King les plus abordables pour les non-initiés et avec un plaisir garanti à la clef!

L'histoire est celle de Bill, un homme qui a réussi, et qui écrase une vieille tsigane. Alors qu'il arrive à s'en tirer grâce à ses relations, un vieil homme a tout l'air de lui jeter un sort. On suit alors sa lente descente aux enfers, ses doutes, son combat pour s'en sortir.

J'avais bien en tête les personnages, l'ambiance et le scénario du début à la fin qui en font un excellent King. La tension monte au fil des pages alors que les kilos de Bill s'envolent. On sent la colère du héros aussi qui s'accentue devant l'injustice de la situation et se propre culpabilité qui s'efface devant celle de sa femme impunie… On s'attache à lui et on a envie qu'il s'en sorte tout en craignant de comprendre jusqu'où il peut aller. C'est sans conteste la fin de ce roman qui en a fait pour moi un coup de coeur à la première lecture!

J'ai tout de même été surprise ici de redécouvrir le personnage de Ginelli que j'avais complètement oublié. En effet Bill joue de ses relations aussi lorsqu'il fomente sa vengeance et j'avais occulté cette partie du récit qui amène pourtant beaucoup à la noirceur du personnage mais aussi à son côté humain, prêt à tout lorsqu'il est pris au piège.
J'ai réalisé aussi que tout un pan m'avait échappé concernant la vision des minorités indésirables dans les petites villes américaines tranquilles. Au delà du contexte, King brosse ici finalement les limites d'une cohabitation dans laquelle ce sont toujours les mêmes qui doivent subir les affronts, les insultes et plier bagage sans pouvoir prétendre à la justice. La société en prend un coup à juste titre.

J'avais l'impression de me souvenir de tout et cette relecture a tout de même réussi à me surprendre.
Un excellent King !



Commentaires

  1. Je ne l'ai pas encore celui-ci, il va falloir que je me le procure ;)

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    1. il devrait te plaire, il m'avait scotché à l'époque, et ma relecture a été super aussi!

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  2. Il faut vraiment que je relise du King

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